Avec notre correspondante à Shanghai, Angélique Forget
En début de semaine, l’un des journaux les plus lus dans le pays, CanKao XiaoXi, publiait en une un article sur la situation à Hong Kong. Car dans la presse, mais aussi à la télévision, à la radio ou sur les réseaux sociaux, les manifestations sont désormais évoquées et bien évidemment pointées du doigt.
« Hong Kong doit bien avoir conscience de la violence et du pouvoir destructeur qui agite une minorité de manifestants radicaux », écrit le Quotidien du peuple, l’organe de presse du Comité central du Parti communiste chinois.
Ce changement de stratégie pour Pékin s’est opéré lorsque des manifestants ont attaqué dimanche 21 juillet le bureau de liaison de la Chine à Hong Kong et souillé d’encre noire l’emblème chinois. Une image qui n’a pas été censurée, et qui a entrainé sur la Toile chinoise un flot de commentaires vengeurs.
Il s’agit de l’objectif même recherché par Pékin : éveiller le sentiment nationaliste, préparer la population à une éventuelle accélération de la crise, et bien sûr reprendre la main sur la narration.
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