De notre correspondante à Shanghaï, Angélique Forget
C’est une petite phrase prononcée au détour d’une conférence de presse sur la stratégie de défense de la Chine qui laisse planer la menace : « l’article 14 de la loi sur les garnisons contient des dispositions claires ». Voici ce qu’a affirmé le porte-parole du ministère de la Défense.
Car en effet, la Basic Law - la mini-Constitution de Hong Kong stipule bien que pour maintenir l’ordre ou apporter du secours en temps de catastrophe, l’Armée populaire de libération peut intervenir à la demande du gouvernement de Hong Kong. Depuis la rétrocession de l’ancienne colonie britannique à la Chine en 1997, des troupes armées sont stationnées dans la ville, mais elles sont très discrètes.
Si Pékin a souhaité mettre les choses au clair, près de sept semaines après le début de la crise, c’est sans doute parce dimanche dernier les manifestants ont franchi une ligne rouge pour le pouvoir chinois : le bureau de liaison de la Chine à Hong Kong a été attaqué, et l’emblème national chinois souillé d’encre noir. Un symbole fort qui a visiblement profondément irrité Pékin.