Hong Kong: une nouvelle manifestation dans un contexte tendu

À Hong Kong, les opposants au gouvernement et au projet de loi d’extradition avaient prévu une nouvelle marche ce dimanche 21 juillet. Il y en a eu presque tous les week-ends depuis début juin. Le thème cette fois, c'est la violence policière, alors que dans le même temps, tout un arsenal d’explosifs a été retrouvé chez des militants indépendantistes.

Avec notre correspondante à Hong Kong,  Florence de Changy

Les manifestants marchent une nouvelle fois ce dimanche, et ce qu’ils souhaitent, c’est la mise en place d’une enquête indépendante dans les violences policières alors que le gouvernement a estimé qu’une enquête interne de la police suffirait.

De son côté, la police s’inquiète de nouveaux débordements, surtout depuis la découverte d'explosifs dans un local occupé par des militants indépendantistes de Hong Kong. Ils ont en effet découvert vendredi dans la soirée 2 kilos de TATP, un explosif très puissant qui a notamment servi dans l’attentat de Londres en 2005.

Des cocktails Molotov, des bouteilles d’acide et une série d’objets pouvant servir d’armes, notamment des catapultes… Tout cet arsenal retrouvé n’a jusqu’à présent jamais été vu dans des manifestations à Hong Kong.

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Dans le même local, des porte-voix et des casques de chantier jaunes (du même type que ceux utilisés par les jeunes manifestants lors des heurts avec la police) ont été saisis. Des documents appartenant à un parti indépendantiste, le Front national de Hong Kong, ont aussi été retrouvés.

Une manifestation très encadrée

La police a donc pris nombre de mesures préventives. Tout d’abord en mobilisant plusieurs milliers d’hommes ainsi que sa force d’élite.

Par ailleurs, les bâtiments qui ont été visés par les manifestations depuis la mi-juin, à savoir le QG de la police, le Parlement et les bureaux du gouvernement, ont été encerclés d’énormes barrières de plus de 2 mètres de haut, remplies d’eau, donc totalement inamovibles. C’étaient ces mêmes « murs » qui avaient été installés lors de la visite sous haute tension du président chinois il y a deux ans.

Les barrières qui servent à protéger les piétons le long des trottoirs ont été enlevées et remplacées par des rubans de police, de même que les poubelles et tout ce qui a pu servir dans les confrontations passées. La police a également imposé une route plus courte et a avancé l’heure de la fin de la manifestation. Mais rien ne dit que les manifestants vont respecter ces restrictions.

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