Les 10 à 30 Hongkongais arrivés à Taïwan selon la presse locale feraient partie des dizaines de manifestants qui ont pris le 1er juillet dernier le contrôle du Parlement hongkongais pendant quelques heures, arrachant les portraits de leurs dirigeants et couvrant les murs de graffitis. Selon le journal Apple Daily, ces manifestants sont venus à Taïwan pour fuir d’éventuelles poursuites, et ils reçoivent l’aide d’ONG locales.
Jeudi 18 juillet à Taïwan le Conseil des affaires continentales, qui gère les relations avec Pékin, a assuré qu’une assistance serait fournie à ceux qui courent un danger pour des raisons politiques, sans pour autant confirmer d’éventuelles demandes d’asile.
En tous cas, la présidente de Taïwan Tsai Ing-wen a apporté son soutien à cette initiative, parlant de « ses amis de Hong Kong ». Une nouvelle pierre dans le jardin de Pékin.
Car depuis l’arrivée de Tsai Ing-wen au pouvoir en 2016, les relations avec la Chine se sont considérablement dégradées, diplomatiquement, militairement et économiquement, car la présidente et son parti ne reconnaissent pas le principe selon lequel Taïwan ferait partie d’une Chine unique.
L'opposition du Kuomintang est, elle, favorable à un rapprochement avec Pékin. La Chine sera donc au centre de l’élection présidentielle de janvier prochain, à laquelle Tsaï Ing-wen est candidate.