Raid américain en Libye en 1986 après le plasticage de la discothèque La Belle, à Berlin, frappes de missiles de croisière après les attentats des ambassades américaines à Nairobi et Dar-es-Salam en 1998, raids en Afghanistan en réponse aux attaques du 11 septembre 2001, et plus récemment raids de l'armée de l'Air française en Syrie après les attentats de Paris en novembre 2015. S'ils ne sont pas toujours très efficaces, ces raids permettent généralement de répondre aux attentes de l'opinion publique.
Mais dans le contexte indo-pakistanais, deux puissances nucléaires se font face, d'où la nécessité d'éviter à tout prix une escalade. Dans la tête des stratèges indiens, l'absence de troupes au sol devrait permettre de limiter l'action militaire dans le temps et dans l'espace.
D'ailleurs, les officiels indiens prennent bien soin d'évoquer des frappes « préventives » et non de frappes en « représailles » de manière à ne pas mettre le doigt dans l'engrenage.
New Delhi a choisi d'envoyer ses Mirage 2000 attaquer les camps d'entraînement : l'appareil est considéré comme le meilleur des avions de combat de l'Indian Air Force et a déjà fait ses preuves en 1999 lors d'un bombardement de précision sur une cible pakistanaise à Kargil, toujours au Cachemire.
L'achat par l'Inde de Rafale, plus modernes, devrait à l'avenir lui permettre d'augmenter sa capacité de frappes dans la profondeur du territoire pakistanais, en employant des missiles de croisière.
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