Cachemire: arrestations en série chez des sympathisants et leaders séparatistes

La répression s’intensifie au Cachemire indien, où des dizaines de sympathisants et leaders de groupes séparatistes ont été arrêtés dans la nuit de vendredi à samedi. Vendredi 22 février, New Delhi a envoyé 10 000 militaires supplémentaires dans cette région disputée par le Pakistan, où un attentat-suicide contre l’armée indienne a fait 40 morts la semaine dernière.

Avec notre correspondant à New Delhi,  Antoine Guinard

Le leader du Front de libération du Jammu et Cachemire, Yasin Malik, a été l'un des premiers leaders indépendantistes placés en détention vendredi soir. La police a également arrêté plusieurs cadres du Jamaat-e-Islami, dont son chef Abdul Hamid Fayaz. Cette organisation politico-religieuse fait partie d’une coalition de groupes séparatistes, constamment dans la ligne de mire de New Delhi au Cachemire.

La police affirme de son côté que ces arrestations font partie de la routine, à la suite d’incidents violents, dans la poudrière qu’est le Cachemire. Le leader de la coalition séparatiste a quant à lui déclaré que cette vague d’arrestations risquait de déstabiliser davantage la région.

Annoncée dès vendredi dernier par le Premier ministre indien Narendra Modi, une riposte militaire de l’Inde semble désormais imminente après l’attentat du 14 février contre l’armée indienne, le plus meurtrier depuis 30 ans au Cachemire. Perpétré par un kamikaze cachemirien de 20 ans, il a été revendiqué par un groupe terroriste basé au Pakistan. Côté pakistanais, on se prépare à une offensive militaire indienne, alors que New Delhi achemine à grande vitesse ses troupes vers le Cachemire.

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