Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
L’Arabie saoudite est un des plus importants partenaires financiers du Pakistan. Riyad vient ainsi de promettre d’y investir près de 20 milliards d’euros et l’Inde espère donc une chose : que la nouvelle Arabie saoudite représentée par le prince héritier utilise ce levier et fasse pression sur Islamabad pour arrêter les groupes terroristes pakistanais qui lancent des attaques au Cachemire indien.
Mais Riyad aura du mal à répondre à cet appel, estime Siddharth Ramana, spécialiste de sécurité régionale à IIRIS Consulting.
« Beaucoup de ces groupes sunnites basés au Pakistan sont également utiles pour l’Arabie saoudite, car ils créent des troubles chez son propre ennemi, l’Iran. Et les Saoudiens et les Pakistanais collaborent aussi de manière étroite pour s’assurer que les talibans restent au pouvoir en Afghanistan. Ce que les Saoudiens peuvent faire pour l’Inde est de partager avec eux des renseignements et renvoyer des terroristes qui veulent agir contre l’Inde », dit-il.
New Delhi cherche maintenant à isoler Islamabad sur la scène diplomatique. Et la France a été la première à répondre. Paris s’est en effet engagée mardi à demander au Conseil de sécurité de l’ONU de placer Masood Azhar, le chef du groupe qui a revendiqué l’attentat de la semaine dernière, sur la liste des terroristes internationaux.
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