De notre correspondant, Sébastien Farcis
Cela a commencé au lendemain de l’attentat contre les paramilitaires au Cachemire. Dans l’Etat himalayen de l’Uttarakhand, douze étudiants cachemiriens rentrent de la mosquée quand des militants hindouistes radicaux les tabassent. Pour ces activistes, les Cachemiriens, qui sont musulmans, sont tous complices de l’attentat. Ceci sous prétexte que l’attaque, revendiqué par une organisation pakistanaise, a été perpétrée par un Indien du Cachemire.
Depuis, c’est la contagion. Des centaines d’étudiants du Cachemire sont harcelés et deux universités forcées de s’engager à ne plus admettre d’étudiants du Cachemire. Alors que ces derniers fuient justement leur région en guerre pour étudier. A Calcutta, des commerçants cachemiriens sont également menacés et des résidents renvoyés de leur appartement par les propriétaires.
Des centaines se précipitent vers les aéroports pour rentrer dans leur région, ceux qui ne peuvent pas demandent à l’armée de les aider. Un mouvement de solidarité est toutefois né, et des personnalités ont publiquement déclaré qu’elles accueilleraient chez elles des Cachemiriens pourchassés.