Avec notre correspondante à Kaboul, Sonia Ghezali
Cent soixante-treize centres de vote ouvrent leurs portes dans la province de Kandahar. Une semaine après le reste du pays, les électeurs de 15 districts peuvent à leur tour se rendre aux urnes pour choisir parmi les 111 candidats en lice. Dans deux districts, aucun bureau n'a été ouvert faute d'électeurs.
Au total, 566 000 personnes se sont inscrites sur les listes électorales dans la province de Kandahar qui a perdu son chef de la police deux jours avant le scrutin légistalif. Homme fort du sud du pays, pivot de l'appareil sécuritaire et grande figure de la lutte contre les talibans, le général Abdul Raziq avait été tué par un garde du corps du gouverneur de Kandahar au cours d'une réunion à laquelle assistait également le chef de la mission de l'Otan en Afghanistan et commandant des troupes américaines dans le pays. Le scrutin avait été repoussé d'une semaine.
La commission électorale indépendante promet un scrutin dans de meilleures conditions que lors du week-end dernier. Outre le problème majeur de l'insécurité, plus de 192 incidents avaient été recensés et 13 000 plaintes enregistrées, la plupart concernant le manque d'organisation de la commission électorale. De nombreux bureaux n'avaient pas pu ouvrir faute de matériel, d'agents électoraux compétents ou de machines biométriques en état de marche.
Les agents électoraux ont suivi une formation complémentaire, assure la CEI. Reste à voir si ce scrutin se déroulera dans un contexte aussi chaotique que le week-end dernier.