Aux termes de l'accord entre Londres et Pékin qui avait présidé à la rétrocession de l'ex-colonie britannique en 1997, Hong Kong jouit de libertés inconnues dans le reste de la Chine. Mais nombreux sont ceux qui pensent que ces libertés se trouvent menacées.
Hong Kong et le reste de la Chine seront dans les prochaines semaines reliés par une nouvelle ligne ferroviaire à grande vitesse qui placera Shenzhen, dans le sud de la Chine, à un quart d'heure et Canton à moins de 50 minutes. Elle a pour destination, côté hongkongais, la nouvelle gare de West Kowloon, en plein centre de la métropole, qui comprendra une zone spéciale sous l'autorité de Pékin, où les lois chinoises seront en vigueur.
La législation chinoise s'appliquera à ce bout de gare
En préparation de l'ouverture officielle de cette gare le 23 septembre, le contrôle de cette zone spéciale a été transmis à minuit aux autorités chinoises. La cérémonie n'a été annoncée par l'exécutif hongkongais qu'une fois achevée et aucun média n'avait été convié. La chef de l'exécutif hongkongais, Carrie Lam, a nié toute volonté de dissimulation, en expliquant que la cérémonie était un « processus de transfert de niveau opérationnel ».
La loi fondamentale de Hong Kong stipule que les lois chinoises ne s'appliquent pas au territoire, à part dans certains domaines bien précis comme celui de la défense. Et il avait fallu que le Conseil législatif - le « Parlement » de Hong Kong - adopte en juin une loi spéciale pour permettre, pour la première fois depuis 1997, que la législation chinoise s'applique à ce bout de gare.
Des policiers chinois y effectueront les formalités d'immigration, des douaniers ou les services de sécurité du continent y seront déployés, parallèlement aux contrôles des services hongkongais. Les autorités chinoises comme hongkongaises expliquent que cet arrangement facilitera la vie des voyageurs.
(avec AFP)