« Nous sommes une nation qui est en train d’être rapidement annexée et détruite par la Chine ». Andy Chan a pour le moins été offensif ce mardi devant un Club des correspondants étrangers plein à craquer. Le militant indépendantiste a rappelé que le gouvernement hongkongais l’avait empêché de se présenter aux dernières élections, et que la police le mois dernier avait demandé l’interdiction de son parti, une première depuis la rétrocession du territoire à Pékin en 1997. Autant de preuves selon Andy Chan que la liberté et la démocratie que le gouvernement hongkongais « prétend défendre » ne sont que des « mirages communistes ».
Pendant ce temps quelques dizaines de Hongkongais manifestaient devant l’immeuble : certains étaient là pour défendre la liberté d’expression, d’autres agitaient des bannières pro-indépendance, d’autres encore, drapeau chinois en main, traitaient le Club des correspondants étrangers de voleurs et réclamaient leur départ de Hong Kong.
Une fois le discours fini, Pékin a accusé le FCC d’abuser de la liberté de presse et d’entraver le fonctionnement de l’Etat. Le gouvernement de Hong Kong a estimé que permettre à Andy Chan d’exprimer des idées indépendantistes était « totalement inacceptable et profondément regrettable ». Le FCC, qui par le passé a invité des responsables chinois à s’exprimer, a rappelé qu’il ne prenait pas parti et n’était attaché qu’à la liberté d’expression.