Avec notre envoyée spéciale au Bangladesh, Eliza Hunt
« Nous sommes des Rohingyas, nous sommes des êtres humains, la seule chose dont nous avons besoin, c’est de nos droits », chante Ferdouz, un petit garçon de 10 ans réfugié dans le camp de Kutupalong au Bangladesh. « Mon pays me manque beaucoup, j’étais heureux là-bas, explique-t-il. Mais l’armée a tué nos pères, a violé nos mères… On a besoin de justice avant d’y revenir ».
Les autorités birmanes ont toujours nié les accusations de violences contre les civils rohingyas. Une mission d'enquête des Nations unies n’a jamais été autorisée dans l’ouest du pays. Pourtant, selon Mayyu Ali, un réfugié de 26 ans, c’est bien de la communauté internationale que doit venir la justice.
Les Rohingyas en appellent à la communauté internationale
« La seule manière pour faire taire les démentis du gouvernement birman, c’est que la communauté internationale augmente sa pression encore et encore, affirme le jeune homme. Je me sens triste quand je vois que des missions d'enquête ne peuvent pas venir dans le pays. La vérité est encore dans les ténèbres », déplore-t-il.
La pression internationale devrait s’intensifier dans les prochains jours. Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit pour parler de la crise des Rohingyas ce mardi 28 août.