Avec notre correspondante à Shanghai, Angélique Forget
Depuis son luxueux appartement de Manhattan, il y a quelques mois, Guo Wengui avait assuré à l’AFP qu’il était déterminé à « changer le régime chinois » et à tout faire pour le démocratiser.
Dans la presse, mais aussi sur les réseaux sociaux, le riche homme d’affaires qui a fait fortune dans l’immobilier ne craint pas de s’afficher en ennemi de Pékin… qui le lui rend bien.
A la demande du pouvoir chinois, Interpol a émis l’année dernière une notice rouge afin de l’interpeller, car il aurait, il y a quelques années, versé un pot-de-vin à un haut cadre du Parti communiste.
Soupçons de blanchiment
Mais voici que la police hongkongaise, normalement indépendante du pouvoir chinois - en tout cas sur le papier - s’intéresse elle aussi à Guo Wengui. Elle le suspecte d’avoir blanchi près de quatre milliards d’euros et a gelé ses comptes en banque.
Depuis son départ de la Chine en 2015, Guo Wengui se dit résolu à se battre contre le système chinois et assure que personne ne pourra l’arrêter, car il a, selon ses dires, « beaucoup d’argent ».