Avec notre correspondante à Phnom Penh, Juliette Buchez
Le Comité national des élections confirme ces résultats. La totalité des 125 sièges du Parlement cambodgien est officiellement attribuée au parti du Premier ministre Hun Sen. Aucun des 19 autres partis candidats n’a emporté un seul siège.
Cette année, avec 8,5% du total des voix, le nombre de bulletins nuls dépasse même le parti arrivé en seconde position, le Funcinpec. Un résultat très différent des élections précédentes.
Dissolution contestée du PSNC
En 2013, le principal parti d’opposition, le Parti du sauvetage national du Cambodge, le PSNC, avait emporté 43,8% des voix. Mais ce dernier était absent du scrutin après sa dissolution contestée en novembre 2017.
Une absence critiquée par plusieurs organisations et Etats occidentaux dans un contexte de dégradation des libertés d’expression ou de rassemblement. Plusieurs Etats ont reproché aux élections de n’être ni libres ni équitables.
Hun Sen veut rester au pouvoir
Dans un communiqué, le parti du Premier ministre accepte le résultat des élections, mais déplore ces critiques les jugeant insultantes pour les électeurs.
Après 33 ans au pouvoir, Hun Sen ne se cache pas de vouloir rester à la tête du gouvernement encore au moins 10 ans, soit deux mandats de plus. Aujourd’hui l’un de ces mandats lui est officiellement acquis.