Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
Le Premier ministre Li Keqiang exige des punitions sévères. Mais le mal est fait, les parents inquiets sont vent debout contre des autorités sanitaires jugées trop laxistes. « Je ne vais plus choisir des vaccins chinois pour mon bébé », s’insurge une maman sur les réseaux sociaux.
Au cœur de la tempête : l’entreprise « Changsheng ». Dans un premier temps, une inspection a révélé que le géant pharmaceutique avait falsifié des données pour son vaccin contre la rage. La production a depuis été stoppée, les vaccins ont été retirés du marché, assurent les autorités.
250 000 vaccins de mauvaise qualité
Mais ce week-end, un deuxième scandale éclate et force la compagnie de suspendre son action en Bourse, après avoir perdu 40 % de sa valeur. « Changsheng Biotechnologie » aurait vendu plus de 250 000 vaccins de mauvaise qualité contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite.
L’entreprise « Changsheng », ce qui veut dire « longue vie » en chinois, s’est confondue en excuses et dit avoir appris sa leçon. La censure se charge du reste et tente actuellement tant bien que mal d’étouffer le débat sur la toile : la plupart des commentaires ont déjà été effacés.