Avec notre correspondant à Shanghai, Simon Leplâtre
En Thaïlande, à Singapour, en Malaisie et jusqu'en Russie, les Chinois sont de plus en plus nombreux à solliciter les services de cliniques étrangères pour les aider à avoir un deuxième enfant. D'après l'Agence France-Presse, dans certaines cliniques spécialisées dans les fécondations in vitro, en Thaïlande, quatre clients sur cinq sont des couples chinois.
Le boom de ce tourisme médical s'explique par la fin de la politique de l'enfant unique en Chine, depuis 2016, les couples chinois sont autorisés à avoir deux enfants. Mais beaucoup de ces couples qui ont déjà un enfant ne sont plus si jeunes, et sont donc davantage confrontés à des problèmes de fertilité. Résultat, depuis deux ans, les cliniques chinoises spécialisées sont complètement débordées par les demandes.
Au moins un garçon
Mais d'autres facteurs entrent en compte, pour les couples qui ont les moyens d'aller à l'étranger : en Chine, le gel d'ovocytes, d'embryon, ou la gestation pour autrui sont formellement interdits, de même que le fait de déterminer le sexe d'un enfant avant la naissance.
Or, traditionnellement, les Chinois préfèrent avoir au moins un garçon, et s'ils ont deux enfants, veulent un garçon et une fille.