Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
« Nous avons stoppé les exercices militaires conjoints entre les États-Unis et la Corée du Sud [des exercices considérés par la Corée du Nord comme une préparation à son invasion, Ndlr] pour faciliter les négociations sur la dénucléarisation de la Corée du Nord », a expliqué Jim Mattis à Tokyo.
« Nous maintenons une forte position défensive conjointe avec nos alliés sud-coréens et japonais pour permettre à nos diplomates de négocier avec une force indiscutable ». Et Jim Mattis d'ajouter, pour rassurer Tokyo, l'alliance entre les États-Unis et le Japon demeure « la pierre angulaire de la stabilité dans la région Asie-Pacifique ».
Sans ces exercices militaires conjoints entre les États-Unis et la Corée du Sud, le Japon se sent directement expose à une éventuelle attaque nord-coréenne. Le ministre japonais de la Défense, Itsunori Onodera, répète que « ces exercices sont importants pour la stabilité de la région, y compris à l'avenir ». C’est-à-dire dans l'éventualité d'une dénucléarisation de la Corée du Nord à laquelle le Japon ne croit pas un seul instant.
Tokyo insiste enfin pour que les diplomates américains abordent avec le régime nord-coréen la question des Japon kidnappés par la Corée du Nord dans les années 70 et 80 et dont les familles sont sans nouvelles.