Mattis cherche à rassurer Tokyo sur l'engagement de Washington dans la région

Après un arrêt à Séoul, le ministre de la Défense américain Jim Mattis tente ce vendredi 29 juin à Tokyo de rassurer le Japon sur l'engagement des États-Unis à défendre leurs alliés en Asie de l'Est après l'annonce par le président Donald Trump de suspendre des exercices militaires conjoints entre les États-Unis et la Corée du Sud. Jim Mattis promet de défendre le Japon face à la Corée du Nord. Et redit l'importance de l'alliance entre le Japon et les États-Unis.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

« Nous avons stoppé les exercices militaires conjoints entre les États-Unis et la Corée du Sud [des exercices considérés par la Corée du Nord comme une préparation à son invasion, Ndlr] pour faciliter les négociations sur la dénucléarisation de la Corée du Nord », a expliqué Jim Mattis à Tokyo.

« Nous maintenons une forte position défensive conjointe avec nos alliés sud-coréens et japonais pour permettre à nos diplomates de négocier avec une force indiscutable ». Et Jim Mattis d'ajouter, pour rassurer Tokyo, l'alliance entre les États-Unis et le Japon demeure « la pierre angulaire de la stabilité dans la région Asie-Pacifique ».

Sans ces exercices militaires conjoints entre les États-Unis et la Corée du Sud, le Japon se sent directement expose à une éventuelle attaque nord-coréenne. Le ministre japonais de la Défense, Itsunori Onodera, répète que « ces exercices sont importants pour la stabilité de la région, y compris à l'avenir ». C’est-à-dire dans l'éventualité d'une dénucléarisation de la Corée du Nord à laquelle le Japon ne croit pas un seul instant.

Tokyo insiste enfin pour que les diplomates américains abordent avec le régime nord-coréen la question des Japon kidnappés par la Corée du Nord dans les années 70 et 80 et dont les familles sont sans nouvelles.

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