Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Le Japon est forcé d’admettre que son déclin démographique dérègle gravement le marché du travail et la vie des entreprises. Ce nouveau statut de visa permettra à 500 000 étrangers peu qualifiés de travailler dans les cinq domaines où la pénurie de main-d’œuvre est la plus grave : l'agriculture, les soins aux personnes âgées, le bâtiment et les travaux publics, la vente au détail et l’hôtellerie.
Mais les candidats devront parler la langue japonaise assez bien pour se débrouiller dans la vie quotidienne. Ils recevront un visa d’une durée de cinq ans, mais ne pourront pas faire venir leurs familles.
L’an dernier, le nombre de travailleurs étrangers a atteint le niveau record de 1,3 million, sur une population de 126 millions. La majorité - 30 % - sont chinois. Les Vietnamiens, les Népalais, sont en forte croissance. Ils viennent au Japon munis de visas d’étudiant ou d’apprentissage dans des entreprises pour une durée de trois ans. Mais ce nouveau statut de visa leur permettra de rester cinq ans de plus.
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