« Je sais que ces 15 dernières années des actes horribles ont été commis. Il y a eu des choses tout simplement honteuses à Kaboul », raconte un soldat dans un des témoignages que l’on peut lire dans ce rapport initié par le Commandement des forces spéciales australiennes.
Les personnes interrogées affirment que certaines unités australiennes ont usé de la violence de manière illégale lors de leurs opérations, et soulignent un « mépris pour la dignité humaine ». Sont également rapportés des cas de consommation de drogue et d’alcool, des violences domestiques. Le texte décrit également des forces spéciales gangrenées par la méfiance envers leurs chefs, et la compétition entre ses deux principales unités.
Au vu des résultats de ce rapport rendu en 2016, une enquête a été lancée sur les accusations de crimes de guerres commis en Afghanistan par les forces spéciales australiennes entre 2001 et 2016.
Les réactions sont nombreuses dans le pays. L’opposition travailliste demande que le gouvernement l’informe sur ces accusations « très inquiétantes », et que dans la mesure du possible le rapport qui a fuité dans la presse soit rendu public. De son côté, le gouvernement conservateur de Malcolm Turnbull affirme qu’il prend l'affaire au sérieux, et s’engage à ce que les forces spéciales respectent les normes d’intégrité les plus élevées.