« Cette guerre continuera jusqu’à ce que la situation soit sous contrôle », a répété ce 29 mai le ministre bangladais de l’Intérieur Asaduzzaman Khan. Dacca peine à contenir les quantités de drogue qui affluent dans le pays, principalement les pilules de méthamphétamine appelées « Yaba ».
Au total, entre 250 et 300 millions de ces pilules seraient entrées au Bangladesh l’an dernier. La Première ministre Sheikh Hasina a juré de s’attaquer au problème avec la même énergie qu’elle a employée pour réprimer les mouvements extrémistes, causant la mort de dizaines d’islamistes.
« Guerre contre la drogue » aux Philippines
De fait, en deux semaines, plus de cent trafiquants de drogue présumés ont été tués par les forces de sécurité. Ce qui n'est pas sans rappeler la « guerre contre la drogue » menées aux Philippines voisines par le président Rodrigo Duterte, qui aurait fait 12 000 morts en un peu moins de deux ans.
Au Bangladesh comme aux Philippines, des associations de défense des droits de l'homme affirment que certaines victimes n'ont en fait rien à voir avec le trafic de drogue.
La Commission des droits de l’homme du Bangladesh elle-même, un organisme gouvernemental, s’est dit très préoccupée par la situation et opposée à toute exécution extrajudiciaire. Elle a envoyé ce 29 mai une lettre au ministre de l’Intérieur lui demandant de faire respecter les droits des personnes soupçonnées de trafic de drogue.