Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
C'est de notoriété publique : la Thaïlande est une plaque tournante en Asie pour le trafic des méthamphétamines. Celles-ci sont fabriquées en Birmanie, à proximité de la frontière thaïlandaise, dans ces zones contrôlées par des guérillas ethniques où se trouvaient jusqu’à récemment des laboratoires de production d’héroïne.
Aussi, chaque groupe traversant la frontière par des sentiers détournés est-il considéré comme suspect par la police thaïlandaise.
C’est de cette façon que s’est déroulé l’accrochage de ce lundi 16 juillet dans la matinée. Les policiers des frontières ont ouvert le feu sur un groupe armé d’une douzaine d’hommes, lesquels ont riposté. Plusieurs heures après, la police a retrouvé les corps ainsi que 550 000 comprimés de méthamphétamine et 70 kilogrammes de poudre de méthamphétamine. Aucun des policiers n’a été blessé.
Les policiers thaïlandais sont connus pour ne pas faire dans le détail quand ils arrêtent des trafiquants de drogue. Les exécutions sommaires sont fréquentes. Cet incident intervient alors que le gouvernement actuel a lancé ce qu’il a appelé une « guerre contre la drogue », une campagne de répression qui fait écho à une initiative similaire sous l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, frère ainé de Yingluck Shinawatra, la chef du gouvernement actuel.