Arabie saoudite: 2017, l'année Mohammed ben Salman

Un homme a marqué l'actualité du Proche et du Moyen Orient en 2017 et pourrait bien continuer à le faire en 2018. Il s'agit de Mohammed ben Salman, le prince héritier d'Arabie saoudite. Il multiplie les annonces de réformes dans le royaume et incarne la politique étrangère musclée de son pays dans les crises régionales.

Les Saoudiennes pourront conduire en juin 2018 et les cinémas ne seront bientôt plus interdits en Arabie saoudite. Deux annonces spectaculaires et en rupture avec l'ultra conservatisme du royaume. L'impulsion vient de Mohammed ben Salman, prince trentenaire, qui assure que son pays peut se montrer « modéré, tolérant et ouvert » avec des réformes sociétales, mais aussi économiques. Le prince héritier est l'artisan du Plan Vision 2030 qui doit permettre à l'Arabie Saoudite de se projeter dans l'après pétrole.

Des messages d'ouverture et de modernité qui contrastent avec la méthode, lorsque 200 personnalités, dont des membres de la famille royale, ont été arrêtées lors d'une vaste purge anti-corruption.

Bientôt roi…

Ses décisions sont aussi imprévisibles et brusques en politique étrangère lorsque l'Arabie contraint le Premier ministre libanais Saad Hariri à la démission, où lorsqu'elle participe au blocus du Qatar qui a l'audace de vouloir se différencier du géant saoudien.

Mohammed ben Salman, MBS, est le ministre de la Défense d'un pays en guerre au Yémen, conflit meurtrier mais sans victoire en vue. Et c'est la rivalité avec l'Iran qui semble dicter chacune de ses décisions.

En juin dernier, le fils du roi Salman s'est approché du trône, un changement de l'ordre de succession a fait de lui le Prince héritier. La rumeur évoque régulièrement l'abdication de son père, octogénaire.

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