Japon: 500 clients de Kobe Steel affectés par les fausses certifications qualité

Le scandale de Kobe Steel, le numéro trois de la sidérurgie japonaise, qui a admis avoir falsifié les contrôles de qualité de nombreux produits utilisés dans les automobiles, les avions et les trains, commence à s'étendre au-delà du Japon. Ses clients aux Etats-Unis et en Europe, en France en particulier, vérifient si leurs pièces ou composants fournis par Kobe Steel ont fait l'objet de fausses certifications.

De notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Environ 500 sociétés du monde entier sont concernées par les données truquées de produits de Kobe Steel, a estimé vendredi la direction du sidérurgiste japonais, sans livrer toutefois de noms de clients touchés. Il y a des composants en aluminium, en cuivre et en acier avec de fausses certifications. Kobe Steel a expliqué qu'une partie de ses produits ont été fabriqués dans ses usines à l'étranger.

Parmi les clients de Nippon Steel, la presse japonaise mentionne les noms de plusieurs entreprises françaises comme Renault et son partenaire Nissan, l'équipementier Valeo. De l'aluminium de Kobe Steel a été employé pour les portières et les capots de véhicules, dit-on chez Nissan. Le nom de PSA est également cité mais PSA répond que Kobe Steel ne figure pas parmi ses fournisseurs.

Données falsifiées

Le numéro trois japonais de l'acier a avoué avoir falsifié aussi les données relatives à la qualité de fil d'acier utilisé dans les moteurs et les pneus. Le groupe Airbus vérifie si certains de ses fournisseurs font partie des clients de Nippon Steel. Boeing a utilisé dans ses avions des composants du producteur japonais et évalué leur impact en termes de sécurité.

Environ 500 sociétés du monde entier sont concernées par les données truquées de produits de Kobe Steel, a estimé vendredi la direction du sidérurgiste japonais, sans livrer toutefois de noms de clients touchés. Le patron de Kobe Steel ne s'explique pas les falsifications systématiques des caractéristiques techniques de ses produits. Une pratique qui remonterait, pourtant, à une dizaine d'années.

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