La Chine tente de pressurer la Corée du Nord en s'attaquant à ses exportations

Pékin l’a fait savoir via un communiqué officiel : à partir du mardi 15 août 2017, la Chine appliquera un nouveau train de sanctions contre la Corée du Nord. Des sanctions votées par l’ONU le 5 août dernier, et censées raisonner Pyongyang, engagé dans un bras de fer dangereux avec l'Amérique de Donald Trump.

Avec notre correspondant à Pékin,  Heike Schmidt

Pékin serre encore un peu plus la vis pour faire plier Pyongyang. Le fer, le plomb, les minerais de ces deux métaux ainsi que des fruits de mer ne passeront plus la frontière entre la Corée du Nord et la Chine.

Pyongyang ne pourra donc plus écouler ses stocks chez son voisin, une perte estimée à un milliard de dollars soit un tiers de ses exportations.

En février dernier déjà, la Chine avait gelé ses importations de charbon. Mais jusqu’à présent, aucune sanction n’a pu faire plier Pyongyang. L’une des raisons : Pékin continue de fournir du pétrole à la Corée du Nord, ce qui aide le pays à faire tourner son industrie.

Pékin refuse aussi de stopper ses livraisons de produits alimentaires de base à son allié traditionnel pour éviter que le régime ne s’écroule.

D’ailleurs, même si les importations de charbon nord-coréen ont plongé de près de 75 % selon Pékin, force est de constater que les échanges entre la Chine et la Corée du Nord ont progressé d’un peu plus de 10 % depuis le début de l’année malgré les sanctions.

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