Fukushima: trois anciens dirigeants de Tepco dans le box des accusés

Au Japon, un peu plus de six ans après la catastrophe de Fukushima, le premier procès au pénal consécutif à la catastrophe s'est ouvert ce vendredi à Tokyo. Ce sont des citoyens japonais qui ont porté plainte. Sur le banc des accusés: trois anciens dirigeants de Tepco, l'opérateur de la centrale nucléaire dévastée par un gigantesque tsunami en 2011. L'ex-président du conseil d'administration de Tepco et deux anciens vice-présidents de l'entreprise sont poursuivis pour négligence.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Et les trois anciens dirigeants de Tepco plaident non coupables dans la mort de 44 malades âgés, évacués d’un hôpital proche de la centrale en pleine nuit, dans des conditions horribles.

« Impossible de prévoir ? »

Les trois dirigeants sont encore accusés de n’avoir pas pris les dispositions nécessaires qui auraient permis d’éviter la destruction de trois réacteurs causée par le tsunami.

« Il était impossible de prévoir un tel accident », affirment les trois dirigeants. Trois rapports d’enquête ont pourtant établi que l’accident de Fukushima a été causé par « l’homme ».

Panel de citoyens

Sans un panel spécial de citoyens, ce procès n’aurait pas eu lieu. L’Etat japonais s’est toujours refusé à établir des responsabilités individuelles dans l’accident. La justice aussi en 2016 estimait que les preuves n’étaient pas suffisantes pour inculper les trois anciens dirigeants de Tepco.

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