Selon le tribunal de Maebashi, la catastrophe nucléaire aurait pu être évitée si l’Etat et la compagnie d’électricité Tepco avaient pris des mesures préventives, comme l’installation de générateurs électriques d’urgence sur le site. Les juges ont également estimé que le gouvernement n’avait pas assez anticipé le risque de tremblement de terre malgré les éléments scientifiques en sa possession, et qu’il aurait dû imposer à Tepco la construction de digues de protection de ses installations.
Tepco et le gouvernement ont donc été condamnés à verser 316 000 euros de dédommagement à 62 plaignants sur les 137 à l’origine de la plainte, après examen de chaque cas individuel. Une somme très inférieure à celle réclamée au départ.
Suite au tsunami et à l’accident nucléaire du 11 mars 2011, plus de 450 000 personnes avaient dû fuir leur lieu d’habitation. Environ 10 000 d'entre elles ont depuis engagé des actions en justice contre l’opérateur de la centrale et les autorités nippones.
Certains déplacés ont certes déjà été indemnisés par la justice, mais c'est la première fois qu'un tribunal reconnaît la responsabilité du gouvernement et de la société Tepco. Le porte-parole du gouvernement, qui n'a pas voulu commenter la décision, a toutefois affirmé qu'elle ne remettrait pas en cause la poursuite du programme nucléaire du Japon.
A (RE)ECOUTER → Fukushima 5 ans après