Vêtu de la veste que portait son fils lors d'une confession très médiatisée par Pyongyang, Fred Warmbier dénonce d'un ton calme le régime nord-coréen, dans une conférence de presse organisée jeudi 15 juin à Cincinatti. « Il n'y a aucune excuse à la façon dont notre fils a été traité », déclare-t-il.
Arrêté début 2016 lors d'un voyage organisé, le jeune homme avait été condamné à 15 ans de travaux forcés par la Cour suprême nord-coréenne. Motif : le vol d'une affiche de propagande. Les autorités locales l'ont accusé d'« activités hostiles » et de « complot contre l'unité de la Corée du Nord ». Son procès avait duré moins d'une heure.
Les causes du coma restent floues
Selon les autorités nord-coréennes, Otto Warmbier est tombé dans le coma après avoir contracté le botulisme, une affection neurologique, et pris un somnifère. Une affirmation démentie jeudi par l'équipe médicale de Cincinnatti, où l'étudiant est hospitalisé. Aucune trace de botulisme n'a été trouvée dans son organisme.
Pour l'instant, les causes du coma restent inconnues. Mais d'après le neurologue Daniel Kanter, ce type de lésions est normalement la conséquence d'un arrêt cardio-respiratoire. Selon les services de renseignements américains, Otto Warmbier aurait été battu en prison.