Assassinat de Kim Jong-nam: le ton monte entre la Malaisie et la Corée du Nord

Une semaine après l’assassinat de Kim Jong-nam, le demi-frère du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, à l’aéroport de Kuala Lumpur, rien ne va plus entre la Malaisie et la Corée du Nord. La Corée du Nord a fait à nouveau part de ses doutes vis-à-vis de la police malaisienne et de sa capacité à mener cette enquête. De son côté, la Malaisie est bien décidé à faire la lumière sur l’assassinat de Kim Jong-un, quitte à se froisser encore un peu plus avec la Corée du Nord.

Avec notre correspondante à Singapour, Margaux Bédé

Si la Corée du Nord s’impatiente, la Malaisie ne se laisse pas impressionner et poursuit son enquête sur l'assassinat de Kim Jong-nam. Quatre suspects ont pour l’instant été arrêtés : un Nord-Coréen, une Indonésienne et son petit ami malaisien, ainsi qu’une Vietnamienne. Les enquêteurs recherchent toujours quatre ressortissants nord-coréens qui ont quitté la Malaisie le soir de l’assassinat.

La police malaisienne trop lente

Les résultats de l'autopsie devraient être connus mercredi 22 février. Mais pour la Corée du Nord, la police malaisienne est trop lente, pire elle ne serait pas digne de confiance, selon l’ambassadeur de la Corée du Nord, Kang Chol, qui a proposé lundi 20 février 2017, dans une conférence de presse, d’envoyer une délégation nord-coréenne.

Des tensions qui surprennent

Cette proposition a cristallisé un peu plus les tensions avec la Malaisie, des tensions qui ont de quoi surprendre. Jusque-là, les deux pays entretenaient des relations très cordiales. La Malaisie est d’ailleurs le seul Etat au monde dont les ressortissants n’ont pas besoin de visas pour visiter la Corée du Nord.

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