Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Après un premier refus en janvier et des délibérations qui ont duré jusqu'au petit matin, le tribunal de Séoul a finalement tranché ce vendredi : Lee Jae-yong, 48 ans, fils du président de Samsung, a été placé en détention provisoire.
Pour convaincre les juges, les enquêteurs ont apporté de nouvelles preuves. Lee Jae-yong est accusé d'avoir versé 38 millions de dollars à une confidente de la présidente Park Geun-hye en échange de faveurs du gouvernement destinées à faciliter le processus de succession à la tête du groupe.
Son arrestation était demandée depuis des semaines par les milieux progressistes sud-coréens, excédés de l'impunité face à la justice dont bénéficient traditionnellement les conglomérats. Ces immenses empires familiaux, les chaebols, dominent l'économie du pays.
Les manifestants qui défilent chaque samedi pour exiger le départ de la présidente brandissaient aussi des pancartes représentant Lee Jae-yong en prison.
Samsung a nié avoir versé des pots-de-vin à la présidente. Dans un bref communiqué, le groupe a déclaré qu'il s'assurera « que la vérité soit révélée lors des prochaines audiences ».