Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
C'est la partie ouest de cet énorme Etat de l'Uttar Pradesh qui a voté en premier, et la zone la plus explosive socialement. La ville de Muzaffarnagar a en effet connu les affrontements communautaires les plus meurtriers des dernières années en Inde.
En 2013, des hindouistes ont levé la population contre les musulmans, causant la mort de 62 personnes et la fuite de 50 000 autres. Deux des accusés de ces crimes se présentent aujourd'hui sous la bannière du BJP, le parti nationaliste hindou du Premier ministre, ce qui montre que cette formation cherche à attiser ces tensions pour récolter les voix des hindous.
Narendra Modi est très impliqué dans cette bataille, et a donné ce samedi un meeting en plein cœur de cette région, pendant lequel il a critiqué les partis rivaux. Cette élection est pour lui un test national, qui indiquera si la population rurale et majoritairement pauvre de l'Uttar Pradesh approuve sa récente et radicale mesure de démonétisation, qui a ralenti l'économie indienne sous prétexte de lutter contre l'argent noir.
→ A (re) écouter : Inde: les émeutes de Muzaffarnagar (Reportage international)