Avec notre correspondant à Séoul, Louis Palligiano
Abus de pouvoir, manquement à ses devoirs, violation de la liberté de la presse, corruption, les soupçons s'accumulent à l’encontre de Park Geun-hye au fur et à mesure que les enquêtes progressent. Encore une fois absente à son procès en destitution, la présidente a, par l’intermédiaire de ses avocats, nié toutes les accusations en bloc.
Les députés de la commission de destitution de l’Assemblée nationale qui ont voté la motion le 9 décembre, et les avocats de la défense se sont directement affrontés pour la première fois, après une séance avortée au bout de neuf minutes, mardi 3 janvier 2017.
Le chef de la commission parlementaire des lois, Kwon Song-dong, n’a pas tergiversé pour tenter de convaincre les neuf sages de la Cour constitutionnelle de valider le vote parlementaire de la motion d' « impeachment ». Selon lui, les violations des lois et de la Constitution de la présidente de la République justifient largement sa destitution. De son côté, l’un des avocats de Park s’est borné à répéter qu’il n'y avait aucun soupçon tangible relevé par l’Assemblée nationale.
L’attention se porte désormais sur la troisième audition du 10 janvier, marquée par la convocation de Choi Soon-sil, la confidente occulte de Park Geun-hye et principale protagoniste de l’affaire.