Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Ce lundi 19 décembre, Choi Soon-sil est arrivée à son procès vêtue d’une veste grise de détenue, la tête basse. C’est sa première apparition publique depuis son retour d’Europe fin octobre 2016. Après avoir refusé de répondre aux convocations du Parlement, celle par qui le scandale est arrivé fait désormais face à ses juges. A ses côtés, sur le banc des accusés, deux conseillers de la présidente Park Geun-hye, accusés de complicité.
Leur confrontation et leurs témoignages très attendus ne manqueront pas d’avoir un impact sur les neuf juges de la Cour constitutionnelle, qui ont six mois pour valider ou non la destitution de la présidente. Une décision sur fond de tensions politiques majeures, et d’une mobilisation de la rue toujours forte.
Une présidente coupée de tout contact avec l'extérieur
Les précédentes auditions de la commission d’enquête parlementaire avaient déjà brossé le portrait d’une présidente extraordinairement solitaire : coupée de tout contact avec l’extérieur, Park Geun-hye prenait tous ses repas seule et même ses proches conseillers avaient du mal à l’approcher.
Un isolement qui, selon le quotidien Hankyoreh, aurait renforcé l’influence de son amie de 40 ans, Choi Soon-sil. Le procès qui s’ouvre devrait apporter de nouvelles révélations sur l’emprise exacte de cette « Raspoutine » coréenne.