En guise de soieries et de caravanes, un train rouge rempli de valises, de sacs à mains et des produits ménagers « Made in China ». Le train va parcourir 12 000 kilomètres en 18 jours. Il va traverser le Kazakhstan, la Russie, la Biélorussie, la Pologne, l'Allemagne, la Belgique et la France pour se rendre à Londres.
Sur le trajet, les conteneurs sont transbordés plusieurs fois à cause d'un écartement des rails différent entre la Chine, les anciens pays du bloc soviétique, et l'Europe de l'Ouest. Mais malgré ces difficultés techniques, l'idée c'est de prouver que transport ferroviaire est très avantageux : quatre fois plus rapide que le bateau et 80% moins cher que l'avion.
Un réseau aux allures impériales
Des trains relient déjà seize villes chinoises et presque autant de villes européennes du Nord au Sud, de Madrid à Rotterdam. Cette nouvelle liaison vers Londres prolonge en fait un immense réseau surnommé la « nouvelle route de la soie ».
Un maillage de routes, de ports, de pipelines, qui desservent le continent Eurasiatique mais aussi la péninsule d'Asie du Sud-Est, et à terme, qui sait, l'Afrique... C'est la nouvelle ambition chinoise, aux allures impériales : un réseau d'infrastructures capable d'irriguer le monde de produits chinois.
A (re)écouter → Les nouvelles routes de la soie: la Chine consolide son empire