Avec notre correspondante à Shanghai, Angélique Forget
Une fois encore à Hong Kong, la marche pro-démocratie du début d'année a réuni des milliers de personnes. Sur les pancartes, un slogan revient souvent : « Hong-Kong n'est pas la Chine ». Au cœur des revendications des manifestants : plus d'indépendance vis-à-vis de Pékin.
Beaucoup aussi sont venus soutenir les quatre députés qui risquent de perdre leur siège à la suite d'une procédure judiciaire lancée par le gouvernement hongkongais. Il leur est reproché d'avoir défié le pouvoir chinois au moment de leur prestation de serment en septembre dernier.
Marche anti-Pékin
Conséquence : cette marche populaire anti-Pékin n'a pas plus au pouvoir chinois, qui s'est empressé de le faire savoir. Sur la chaîne d'Etat CCTV, le responsable des relations avec Hong Kong a mis en garde : « Personne n'a le droit de contester la souveraineté chinoise. Hong Kong ne doit pas être un lieu de subversion. »
Depuis l'échec du mouvement des parapluies en 2014, de plus en plus de voix pour l'indépendance totale de Hong Kong s'élèvent, mais Pékin ne veut rien lâcher. En mars prochain se tiendra l'élection du chef de l'exécutif hongkongais. La liste des candidats qui y participeront est étroitement contrôlée par Pékin.