Hong Kong choisit les grands électeurs qui vont désigner le chef de l'exécutif

Deux jours après l’annonce surprise du chef de l’exécutif hongkongais Leung Chun-ying, qui a décidé de ne pas briguer de second mandat, une élection très sélective, voire élitiste, a lieu dans l’ancienne colonie britannique ce dimanche 11 décembre 2016. Il s’agit de choisir les grands électeurs qui désigneront le prochain chef de l’exécutif. Et rares sont les appelés au scrutin.

Avec notre correspondante à Hong Kong,  Florence de Changy

Ils sont 230 000 sur 7,3 millions d’habitants à pouvoir voter ce dimanche. Cela donne la mesure de la démocratie à Hong Kong. Ces 230 000 électeurs vont voter pour le comité électoral, constitué de 1 200 grands électeurs. Lesquels, à leur tour, sélectionneront le prochain chef de l’exécutif lors du scrutin de mars 2017.

Mais sur les 1 200 grands électeurs, plus d’un tiers sont déjà nommés, soit parce que leur siège au sein du comité électoral n’est pas contesté - ils sont donc réélus d’office -, soit parce que leurs fonctions politiques leur garantissent un siège au comité électoral - c’est notamment le cas des députés au Parlement de Hong Kong et des délégués dans les institutions chinoises.

Malgré ce système conçu pour que le camp pro-Pékin garde le contrôle de la majorité dans le comité électoral, l’opposition espère augmenter sa participation. En 2012, l’actuel chef de l’exécutif n’avait été élu qu’avec 689 voix sur 1 200. Ses détracteurs le surnomment d’ailleurs « 689 » pour lui rappeler le piètre score par lequel il avait élu.

Mais Leung Chun-ying ne risque pas d’améliorer son score en 2017, puisqu'il a donc annoncé vendredi sa décision de ne pas se représenter. Une décision qui a surpris autant qu’elle a soulagé le camp pro-démocratie.

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