Avec notre correspondante à Hong Kong, Florence de Changy
Ils sont 230 000 sur 7,3 millions d’habitants à pouvoir voter ce dimanche. Cela donne la mesure de la démocratie à Hong Kong. Ces 230 000 électeurs vont voter pour le comité électoral, constitué de 1 200 grands électeurs. Lesquels, à leur tour, sélectionneront le prochain chef de l’exécutif lors du scrutin de mars 2017.
Mais sur les 1 200 grands électeurs, plus d’un tiers sont déjà nommés, soit parce que leur siège au sein du comité électoral n’est pas contesté - ils sont donc réélus d’office -, soit parce que leurs fonctions politiques leur garantissent un siège au comité électoral - c’est notamment le cas des députés au Parlement de Hong Kong et des délégués dans les institutions chinoises.
Malgré ce système conçu pour que le camp pro-Pékin garde le contrôle de la majorité dans le comité électoral, l’opposition espère augmenter sa participation. En 2012, l’actuel chef de l’exécutif n’avait été élu qu’avec 689 voix sur 1 200. Ses détracteurs le surnomment d’ailleurs « 689 » pour lui rappeler le piètre score par lequel il avait élu.
Mais Leung Chun-ying ne risque pas d’améliorer son score en 2017, puisqu'il a donc annoncé vendredi sa décision de ne pas se représenter. Une décision qui a surpris autant qu’elle a soulagé le camp pro-démocratie.
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