La commande de la compagnie aérienne Iran Air concerne 46 A320, 38 A330 et 16 A350. Il manque douze A380 prévus par l'accord signé à Paris en janvier dernier. Ce volet a été abandonné, car l'aéroport de Téhéran n'a finalement pas pu être aménagé pour ce gros porteur.
L'accord global concerne l'entraînement des pilotes, ainsi que la gestion des opérations aéroportuaires et du trafic aérien. « C'est une étape décisive vers la modernisation du secteur iranien de l'aviation commerciale », a déclaré le patron d'Airbus, Fabrice Bregier.
Nouveaux contrats en vue
Airbus a de quoi se réjouir. Son concurrent, l'américain Boeing, a signé avec Iran Air début décembre un contrat similaire, mais pour une valeur de 16,6 milliards d'euros.
Les contrats vont sans doute se poursuivre. Dans la prochaine décennie, selon l'Organisation iranienne de l'aviation civile, l'Iran pourrait avoir besoin de 400 à 500 avions de ligne. En effet, la flotte iranienne est particulièrement vieillissante en raison de plus de trois décennies de sanctions internationales.
L'accord sur le nucléaire avec les grandes puissances et la levée d'une partie des sanctions internationales ont permis à l'Iran de négocier ces contrats.
Accord du Trésor américain
Mais Airbus et Boeing ont dû obtenir l'autorisation du Trésor américain pour finaliser ces contrats. Il sera désormais difficile du nouveau président élu américain Donald Trump, qui avait critiqué l'Iran et l'accord sur le nucléaire, d'empêcher la mise en application de ces accords.
Enfin, les premiers appareils Airbus seront livrés à l'Iran début 2017, soit peu avant l'élection présidentielle iranienne en mai prochain. Ce qui devrait donner un coup de pouce au président modéré Hassan Rohani qui devrait se présenter pour un second mandat de quatre ans.