«Choi Gate»: perquisitions chez les fleurons de l'économie sud-coréenne

En Corée du Sud, le scandale de la conseillère occulte et amie de 40 ans de la présidente Park Geun-hye n’en finit plus de rebondir. Après l'entreprise Samsung la veille, deux autres puissants conglomérats du pays ont été perquisitionnés par le parquet ce jeudi 24 novembre. Ils sont soupçonnés d’avoir versé d’énormes sommes d’argent aux deux fondations de la « Raspoutine coréenne », arrêtée au début du mois.

A eux deux, SK et Lotte, troisième et cinquième conglomérats sud-coréens, auraient versé près de 13 millions d’euros aux fondations de Choi Soon-sil, la conseillère occulte de Park Geun-hye. Objectif : acheter son influence sur la présidente pour récupérer leurs licences « duty-free » perdues l’an dernier. Des licences qui les autorisaient à ouvrir des commerces de vente hors taxes à destination des touristes chinois, de plus en plus nombreux.

Les deux chaebol ont donc reçu la visite des enquêteurs, tout comme le ministère des Finances. La veille, les enquêteurs avaient déjà fouillé le siège du géant Samsung, soupçonné lui aussi d’avoir soudoyé la conseillère, mais cette fois pour obtenir le feu vert du gouvernement à une fusion controversée réalisée l’an dernier. Les locaux de la NPS, la caisse de retraites la plus importante du pays, qui avait approuvé cette fusion, ont eux aussi été perquisitionnés.

Le mandat de Park Gun-hye se termine en février 2018. Mais sa situation devient de plus en plus inconfortable, et ses excuses répétées n’y ont rien fait. La présidente a beau nier toute collusion avec son amie de 40 ans, aujourd’hui en prison, l’opposition prévoit d’organiser début décembre un vote au Parlement pour obtenir sa destitution. Et dans deux jours, pour le troisième week-end consécutif, de grandes manifestations sont prévues à travers le pays. Deux millions de personnes devraient se mobiliser pour demander le départ de la présidente.

→ Écouter sur RFI : Scandale autour de la présidente sud-coréenne Park Geun-hye

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