Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
Ce jeudi 27 octobre 2016 au matin, l'air était pur à Xi'an, du moins si l'on en croit les statistiques officielles. Mais sont-elles fiables ? Le doute est permis, depuis qu'un scandale a éclaboussé la réputation des fonctionnaires en charge des mesures de la pollution atmosphérique.
Cinq responsables locaux ont été arrêtés, soupçonnés d'avoir truqué les chiffres. Pour faire bonne figure, ils avaient trouvé cette astuce : boucher les capteurs des stations de mesure avec du coton. Résultat : Xi'an, connue pour ses soldats en terre cuite, qui attirent chaque année des millions de visiteurs, brillait avec son air propre. Jusqu'à ce que ces chiffres « anormaux » alertent le centre national de surveillance de l'environnement.
Greenpeace espère que cette affaire servira « d'avertissement » pour les fonctionnaires. Selon cette ONG, des données fiables sont la base absolue pour mener à bien « la guerre contre la pollution » que le gouvernement a décrétée en 2014. Pékin a, en effet, imposé des objectifs sévères de réduction de la pollution de l'air. Mais pour les atteindre, autorités locales et usines ont souvent recours à la fraude.