Avec notre correspondant au Japon, Frédéric Charles.
Tepco a dépensé une fortune pour que les sept réacteurs de la centrale de Kashiwazaki-Kariwa, dans le nord-ouest du Japon, répondent aux nouvelles normes de sûreté nucléaire les plus draconiennes au monde depuis l’accident de Fukushima.
Mais l’élection dans la préfecture de Niigata d’un nouveau gouverneur, un médecin communiste de 49 ans hostile au nucléaire, ruine les espoirs de Tepco de rallumer certains de ces sept réacteurs.
Tepco au bord de la faillite
Cinq ans après l’accident de Fukushima, Tepco qui alimente Tokyo en électricité se retrouve toujours sans réacteur nucléaire en opération. Le gouverneur de Niigata, Ryuichi Yoneyama, exige de Tepco un meilleur plan d’évacuation en cas d’un accident dans la plus grande centrale nucléaire au monde.
Sans la relance d’une production d’électricité nucléaire, Tepco est menacé de faillite. Il est forcé d’importer des quantités massives de charbon et de gaz pour faire tourner ses centrales thermiques.
L’élection du nouveau gouverneur de Niigata complique la politique énergétique du Premier ministre Shinzo Abe, lequel souhaite que le nucléaire représente 22 % de la production d’électricité au Japon d’ici à 2030.