Selon un correspondant de l'AFP présent à Kunduz, « l'attaque a commencé lundi vers trois heures [22h30 TU dimanche] à partir des entrées sud et est » et les combats, « intenses », se poursuivaient dans la matinée. L'attaque était apparemment bien préparée, avec quatre colonnes de combattants convergeant simultanément vers le centre.
Le ministère de l'Intérieur assurait dans la matinée que « cette attaque coordonnée des talibans a été repoussée par les forces de police, même si des combats se poursuivent en différents points de la ville ». Le porte-parole du gouverneur de Kunduz, Mahmood Danish, précise : « Les combats continuent tout autour [de la ville], notamment près de l'hôpital. »
Les talibans réclament le départ des forces étrangères
Un porte-parole des talibans a revendiqué cette attaque « dans le cadre de l'offensive Omari » lancée depuis le printemps, du nom de l'ancien leader, le Mollah Omar. Les insurgés réclament le départ des forces étrangères et la fin de toute intervention occidentale dans « l'émirat islamique d'Afghanistan », qu'ils assimilent à une « occupation coloniale ».
L’assaut a également été lancé à la veille d’une conférence de donateurs à Bruxelles, où plus de 70 pays doivent évaluer l'aide financière à apporter au pays d'ici 2020, avec l'objectif avoué d'empêcher l'effondrement du pays. Mais pour les talibans, celle-ci vise « une fois encore à remplir les poches des donateurs étrangers et de leurs partenaires sans apporter la moindre amélioration au quotidien des citoyens ordinaires ».
(Avec AFP)