L'ambassadeur du Pakistan en France, Moin Ul Haque, souligne la gravité de la situation tout en maintenant l'attachement d'Islamabad pour la paix : « La situation actuelle au Cachemire est très grave, très sérieuse. C'est le résultat de profondes violations des droits de l'homme et de la répression des forces d'occupation indienne contre des civils innocents au Cachemire, où des centaines de personnes ont été tuées et des milliers d'autres blessées. »
« Nous ne souhaitons pas la guerre, poursuit le diplomate pakistanais. La position du Pakistan est très claire: nous sommes pour la paix dans la région et le Premier ministre Nawaz Sharif a répété à plusieurs occasions qu'il voulait résoudre tous les litiges avec l'Inde de manière pacifique par le biais du dialogue. Je pense que le temps est venu pour la communauté internationale de faire le point sur une situation très sérieuse en Asie du Sud. »
Faire « pression sur l'Inde »
« La communauté internationale devrait faire pression sur l'Inde pour qu'elle cesse ses terribles exactions au Cachemire et qu'elle entame le dialogue avec le Pakistan. Nous espérons aussi que la France en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, jouera le rôle qui lui revient en exigeant de l'Inde de cesser sa répression au Cachemire », conclut M. Moin Ul Haque.
Dans la nuit du vendredi 30 septembre au samedi 1er octobre, l'Inde et le Pakistan ont échangé des tirs de part et d'autre de leur ligne de démarcation au Cachemire, a déclaré l'armée pakistanaise, sans faire état de victimes. De leur côté, des responsables indiens ont assuré qu'il n'y avait pas de dégâts mais qu'ils se tenaient « prêts à toute éventualité ». En pleine remontée des tensions entre les deux pays, la fédération représentant les cinémas et distributeurs de films au Pakistan a interdit la diffusion de films indiens sur son territoire. Auparavant, l'Association des producteurs indiens de films avait banni les acteurs et techniciens pakistanais des tournages de Bollywood.