Avec notre correspondant à New Delhi, Antoine Guinard
La teneur de la réunion n'a pas été divulguée, mais l'attentat contre la base d'Uri au Cachemire était sans nul doute au cœur des discussions ce samedi. Narendra Modi s'est entretenu à sa résidence avec les chefs de l'armée de terre, de l'armée de l'air et le vice-amiral de la marine indienne, en compagnie de son conseiller à la sécurité nationale.
Selon la presse indienne, M. Modi aurait évalué les stratégies envisageables pour lutter contre l'infiltration de groupes terroristes et « de répondre de manière efficace au soutien du gouvernement pakistanais envers les organisations terroristes opérant sur le sol indien ».
En janvier déjà, une attaque menée par un commando terroriste pakistanais avait fait huit morts dans une base militaire indienne située à la frontière. L'attentat contre la base d'Uri dimanche dernier a relancé la possibilité d'une nouvelle guerre entre les deux puissances nucléaires, alors que la propagande belliqueuse fait rage en Inde comme au Pakistan.
Le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif a accusé jeudi l'Inde d'avoir renforcé massivement sa présence militaire à la frontière. Son homologue indien a, lui, accusé de nouveau ce samedi Islamabad, ce samedi, d'exporter le terrorisme et a promis de mener une campagne pour isoler le Pakistan sur la scène internationale.
A (re) lire → Cachemire : histoire d'un territoire déchiré en 12 dates