Avec notre envoyé spécial au Vietnam, Guillaume Naudin
« La France, c'est une idée, bien plus qu'une identité », a déclaré François Hollande.Car pour le président de la République, il y a danger à céder à la peur.« Des pays qui ont subi des épreuves, et la France en a traversé ces derniers mois et ces dernières années, ces pays sont capables de trouver en eux-mêmes une capacité pour résister et ensuite pour s'élever. Rien ne serait pire pour la France que de se refermer sur elle-même. Rien ne serait pire pour la France que de renoncer à être ce qu'elle est. Rien ne serait pire pour la France que de penser que la liberté serait un empêchement ou un risque. »
Ces phrases prononcées mardi par François Hollande devant la communauté française au Vietnam, les Français devraient beaucoup les entendre ces prochaines semaines, à commencer par jeudi lors d'un discours annoncé comme important et attendu.
François Hollande veut parler de ce qu'est la France et montrer quels choix s'offrent au pays dans les mois à venir, expliquer comment se projeter dans l'avenir face au risque terroriste, et imaginer comment vivre ensemble en démocratie. Car « l'idée de la France, ce qui l'anime, ce qui la fait avancer, le projet, ça c'est l'essentiel », dit encore le président.
L'heure est à parler, à parler à la France d'elle-même. Les amis de François Hollande qui le pressent d'accélérer face aux difficultés, aux mauvais sondages et aux candidatures qui se multiplient à gauche, sont prévenus : si le président va s'exprimer de plus en plus, il n'a pas l'intention de changer son calendrier. Il est maître de son horloge. Son horizon reste le mois de décembre, d'ici là il sera présidentiable. Pour une raison simple : lui est président, pas les autres.
A Hô Chi Minh Ville, le test s'est-il avéré payant ? Le discours en tout cas a été reçu poliment par les invités de la soirée.