Au total, 2,2 millions de Hongkongais se sont déplacés (sur 7,3 millions d’habitants) soit un taux de participation de 58 %, contre 53 % en 2012 et 45% en 2008.
Cette forte mobilisation est le premier message de ces élections, explique notre correspondante, Florence de Changy. Les Hongkongais savent, et les jeunes en particulier, que Hong Kong est à un moment important de son histoire. Cette mobilisation s’est traduite par l’arrivée au Legco de nouveaux visages, jeunes et déterminés.
Ainsi de jeunes militants prônant une rupture radicale avec Pékin ont pour la première fois été élus au Parlement hongkongais, deux ans après les grandes manifestations prodémocratie de 2014 dans l'ex-colonie britannique.
Le dépouillement a confirmé lundi midi que quatre des candidats dits « localistes » avaient obtenu un siège au Conseil. Un cinquième pourrait également être élu, ce qui est un symbole fort, même si l'assemblée demeurera contrôlée par un bloc pro-Pékin.
Nathan Law, 23 ans, la tête de file du jeune parti Demosisto - fondé avec Joshua Wong, tous deux leaders du « mouvement des parapluies » -, a détrôné un député célèbre et puissant, le patron de télévision, Ricky Wong.
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Le jeune homme s’est déclaré « heureux mais nerveux » au seuil d’une nouvelle étape dans sa vie. Son parti propose d’organiser un grand referendum d’auto-détermination d’ici dix ans, un projet totalement inacceptable du point de vue de Pékin. Autre entrée de choc au Parlement, la jeune radicale du nouveau parti localiste, Youngspiration, Yau Wai-ching, 25 ans.
L’activiste écologique Chu Hoi-dick, 38 ans, a également surpris tout le monde y compris lui-même en remportant le plus grand nombre de voix de sa circonscription, les Nouveaux territoires ouest. « Les résultats indiquent que le mouvement démocratique doit se remettre en cause de manière radicale », a-t-il déclaré.