Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
Du champion allemand de la robotique Kuka aux châteaux viticoles dans le Bordelais, en passant par l’aéroport de Toulouse ou encore le club de football italien de l'Inter Milan, l’appétit des Chinois pour le « shopping » dans l’Union européenne semble insatiable.
En 2015, les investissements chinois vers l’Union européenne ont fait un bond de 44 %, à 20 milliards d’euros. Mais la Chambre de commerce européenne regrette qu’il s’agisse là d’une voie à sens unique et que les investissements européens en Chine représentent à peine la moitié.
Protectionnisme
Alors que l’Europe ouvre grand ses portes pour accueillir les capitaux chinois, la Chine ferme les siennes. Des lois protectionnistes et un traitement de faveur pour la concurrence chinoise pénalisent les entrepreneurs qui souhaitent faire des affaires en Chine, estiment d’ailleurs 57 % des 1 800 membres de la Chambre de commerce dans un rapport publié récemment.
Leur président, Joerg Wuttke, pointe du doigt un « écart immense, intenable sur la durée », et prédit même un « possible ressentiment anti-chinois » dans l’opinion publique européenne. Voire une tentation de mener une politique plus protectionniste à l’égard de la Chine.
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