Sans surprise, le chef de la junte se félicite du résultat. Le général Prayut Chan-ocha parle d'un référendum conduit dans la plus grande « transparence » et précise au passage qu'il « méprise » les critiques de la communauté internationale.
Dans l'opposition on rétorque que le chef de la junte « n'a pas de quoi être fier » d'une telle victoire. Les principaux meneurs du mouvement des « Chemises rouges » - le mouvement d'opposition à la junte - rappellent les arrestations, les pressions et l'absence de débat avant le vote. « Comme dans toute dictature », affirment les opposants qui se disent « convaincus que le pouvoir reviendra un jour au peuple ».
Mais la nouvelle Constitution thaïlandaise est adoptée avec ses mesures controversées : le Sénat ne sera plus élu, mais nommé par la junte et des sièges y seront réservés à de hauts-responsables de l'armée et de la police. Des dispositions qui permettent à la junte de s'installer au pouvoir et c'est dans ce nouveau cadre constitutionnel que des élections législatives doivent avoir lieu l'année prochaine en Thaïlande.