Philippines: la «liste noire» du président Duterte

Aux Philippines, le président philippin Rodrigo Duterte, élu en mai dernier sur la promesse de combattre la criminalité en faisant usage de la violence, a fait un nouveau coup d’éclat. Il a nommé ce dimanche en public 160 personnalités qu'il accuse d'être mêlées au trafic de drogue.

Des juges, des maires, des parlementaires, des policiers, des militaires, certains en fonction d'autres à la retraite, une longue litanie de quelque 160 noms égrenés par le président philippin lors d'un discours prononcé à Davao, la ville dont il fut le maire.

Tous sont accusés d'implication dans le trafic de drogue par Rodrigo Duterte, qui demande que l'on prive les personnes citées de leurs gardes du corps et de leurs permis de port d'arme. Le président philippin les appelle à se rendre, puis se fait menaçant : « Si vous montrez le moindre signe de violence ou de résistance, je dirai à la police : ‘tuez-les’ ».

L'ancien avocat, élu chef de l'Etat en mai dernier, met en pratique la lutte impitoyable contre la criminalité promise lors de la campagne électorale. Depuis sonarrivée au pouvoir, plus de 800 personnes soupçonnées d'être liées au trafic de drogue ont été tuées par la police ou par des civils ayant suivi les appels du président, dont le mot d'ordre est « tirer pour tuer ».

Face aux critiques dans son pays et à l'étranger, Rodrigo Duterte a tout récemment déclaré qu'il n'avait « rien à faire des droits de l'homme ».

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