Lors de sa campagne électorale, Rodriguo Duterte avait promis d'éliminer des dizaines de milliers de criminels et d'éradiquer le trafic de drogue. Une fois élu, il avait donné carte blanche aux forces de sécurité pour « tirer pour tuer ».
Selon des chiffres officiels, 402 personnes soupçonnées de trafic de drogue ont été tuées depuis l'investiture du président Duterte en juin dernier. Ce bilan n'inclut pas les meurtres commis par des civils, dont certains se sont improvisés justiciers.
L’ONU et les organisations non-gouvernementales se disent « très préoccupées par ces exécutions extrajudiciaires », mais la réaction du chef de l’Etat philippin est très claire : « Croyez-moi, a-t-il dit, je n’en ai rien à faire des droits de l’homme ».
Sous l’effet de la peur, plus de 500 000 personnes, consommateurs ou trafiquants, se seraient rendues aux autorités locales ces dernières semaines, selon la police, promettant de cesser leur activité illégale.
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