Le président philippin Rodrigo Duterte a déclaré dans une diatribe prononcée ce lundi devant le Congrès que les droits de l'homme et l'application de la loi n'avaient rien à faire dans sa guerre controversée contre la drogue.
Estimant que l'archipel était en passe de devenir un narco-Etat, l'avocat de 71 ans a promis de faire tuer des milliers de criminels. « Je n'ai pas peur des préoccupations relatives aux droits de l'homme. Je ne vais pas permettre que mon pays dégénère », a-t-il martelé.
A la fin de son discours, le président philippin a lâché qu'il « massacrerait ces idiots », en référence aux narcotrafiquants.
Au total, déjà 3 600 arrestations annoncées
La guerre antidrogue a donné lieu à 3 600 arrestations et 120 000 personnes se sont rendues d'elles-mêmes aux autorités depuis juillet, selon les données mentionnées par le président Rodrigo Duterte lors de son discours sur l'état de la nation.
Le chef de l’Etat philippin n’a en revanche fourni aucun chiffre sur les suspects tués par la police ainsi que sur des commandos non identifiés, rapporte notre correspondante à Manille, Marianne Dardard.
408 personnes abattues
Selon un décompte de la chaîne philippine ABS-CBN, compilé à partir de rapports de la police et d'informations de presse, 408 personnes « liées à la drogue » ont été abattues par les forces de l'ordre ou des milices entre le 10 mai et le 15 juillet.
Lors de son intervention devant les parlementaires, Rodrigo Duterte a par ailleurs annoncé plus de centres pour les toxicomanes.