Est-ce qu'un suicide terroriste peut servir à devenir un martyr ? Peut-on attaquer des lieux de cultes non musulmans ? Dix questions de la sorte ont servi de base de réflexion aux oulémas bangladais. Trois-cents d'entre eux y ont répondu en se basant sur le Coran, afin de rédiger cette fatwa condamnant le terrorisme, publiée ce samedi, et signée par 100 000 théologiens.
L'objectif est de diffuser ensuite ce message de paix dans les écoles coraniques afin d'influencer les étudiants radicalisés. Et de le propager sur les médias sociaux afin de contrer la politique de recrutement en ligne menée par les groupes jihadistes, de plus en plus efficace au Bangladesh et mal combattue par la police.
Une source journalistique à Dacca soupçonne cependant le gouvernement de guider cette opération de communication pour voiler la montée de l'extrémisme. Le secrétaire général du Conseil religieux dément, mais demande l'aide des autorités pour relayer cette fatwa. Un travail collectif nécessaire pour réussir à atteindre et déradicaliser les poches les plus extrémistes.
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